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Recherche par mot-clé: Roman SOCIAL

899 résultats. Page 43 sur 45.

Lu par : Claude Yersin
Durée : 13h. 16min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 35459
Résumé:Son titre - G. - est le nom de son principal protagoniste, un homme qui entre 1889 et 1915 va traverser, comme un acteur, la scène de l'histoire. Fils bâtard d'une aristocrate anglaise et d'un négociant italien, il est tôt séparé de ses parents. C'est en orphelin qu'il se construit. Plusieurs expériences vont développer en lui une passion pour le corps singulier des femmes, et celui, collectif, des masses en lutte dans l'histoire. Cette double passion en font un étrange libertin, produit hybride de Garibaldi et de Don Giovanni. Rien en lui d'un séducteur, pourtant ; G. est plutôt laid, et s'il fascine, c'est par la force dérangeante de son regard. G. est un des grands romans européens de la deuxième moitié du XXe siècle. Epique, il est traversé par le grondement des masses en révolte, le souffle des guerres, mais aussi le sillage des premiers héros de l'aviation. Intimiste, il reconstruit le monde perdu de l'enfance, explore celui du désir et du sentiment amoureux. Expérimental, il pousse le langage jusqu'à ses limites. Matérialiste, il doit beaucoup à Marx, mais surtout à Diderot - le Diderot du Neveu de Rameau - et aux écrivains érotiques du XVIIIe, dont il retourne le propos : avec G., Don Juan ne vient plus asservir les femmes à son désir, mais les libérer. En 1972, John Berger recevait le Booker Prize pour son roman, G., et décidait de partager la somme qui lui était allouée avec le mouvement des Black Panthers ! Publié pour la première fois en France en 1978 aux éditions Maspéro, il a paru en 2002 dans une nouvelle traduction aux éditions de l'Olivier.
Durée : 10h. 10min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 35346
Résumé:« Venge-nous de la mine », avait écrit mon père. Ses derniers mots. Et je le lui ai promis, poings levés au ciel après sa disparition brutale. J’allais venger mon frère, mort en ouvrier. Venger mon père, parti en paysan. Venger ma mère, esseulée à jamais. J’allais punir les Houillères, et tous ces salauds qui n’avaient jamais payé pour leurs crimes.
Lu par : Martine Moinat
Durée : 11h. 22min.
Genre littéraire : Science-fiction
Numéro du livre : 35336
Résumé:Stan et Charmaine ont été touchés de plein fouet par la crise économique qui consume les États-Unis. Tous deux survivent grâce aux maigres pourboires que gagne Charmaine dans un bar sordide et se voient contraints de loger dans leur voiture... Aussi, lorsqu'ils découvrent à la télévision une publicité pour une ville qui leur promet un toit au-dessus de leurs têtes, ils signent sans réfléchir : ils n'ont plus rien à perdre. À Consilience, chacun a un travail, avec la satisfaction d'oeuvrer pour la communauté, et une maison. Un mois sur deux. Le reste du temps, les habitants le passent en prison... où ils sont également logés et nourris ! Le bonheur. Mais le système veut que pendant leur absence, un autre couple s'installe chez eux avant d'être incarcéré à son tour. Et Stan tombe bientôt sur un mot qui va le rendre fou de désir pour celle qui se glisse entre ses draps quand lui n'y est pas : " Je suis affamée de toi. "
Durée : 8h. 58min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 35411
Résumé:Une galerie de personnages réunis dans un jeu de société dont personne ne connaît les règles : une jeune fille qui désire repousser les limites de l'expérience humaine, un hacker qui veut encourager la circulation mondiale des bananes et des coussins, une employée de la gendarmerie, un septuagénaire qui perd la tête, une acheteuse compulsive, ou encore six perruches et un chat. ©Electre 2017
Lu par : Philippe Develay
Durée : 3h. 50min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 35397
Résumé:New York. L'escroquerie des subprimes a conduit à la ruine des millions de ménages modestes, dont les parents de Fannie, vieux couple d'ouvriers rêvant d'accéder à la propriété. Fannie, surnommée Minerve par ses collègues parce que son buste pivote tout entier quand on l'interpelle, est en réalité borgne. Elle décide de se rendre à Wall Street, pour tenter de réaliser ses rêves. ©Electre 2017
Durée : 9h. 5min.
Genre littéraire : Roman historique/biographique
Numéro du livre : 35309
Résumé:" La répétition était l'essence de ce régime, elle était partout. dans les histoires individuelles, dans l'uniforme, dans le rythme de la marche militaire que nous avons intégré dès notre plus jeune âge, dans la scansion des slogans... Mais la répétition la plus soigneusement orchestrée et entretenue finit par s'épuiser. Ma vie était une redite de celle de ma mère, une redite de mauvaise qualité. Lorsque, âgée de huit ans, je suis descendue pour la première fois dans les couloirs humides du Mausolée, la discipline était plus molle. J'étais certes impressionnée par cette dépouille dans son décor baroque. mais l'odeur de formol était devenue trop forte pour que l'on puisse encore croire au miracle du socialisme. " Bulgarie 1944-1990. Un demi-siècle de communisme, de peurs et de trahisons, quand se taire devient le mot d'ordre de la survie. Gaby, sa fille Rada et sa petite-fille Milena survivent. Mais elles disent aussi leur haine du régime et rient de ses absurdités. En même temps que la peur, elles se transmettent le désir de révolte. Avec férocité. humour et tendresse. Rouja Lazarova raconte le totalitarisme à l'échelle des sans noms.
Lu par : Henriette Kunzli
Durée : 11h. 48min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 35325
Résumé:Pendant quelques heures, alors qu'ils sont rassemblés pour l'enterrement de" notre ami" (ainsi est-il seulement désigné), le passé commun de tout un groupe d'amis resurgit dans l'esprit et la conversation de chacun. Tous espèrent que viendra Gabriella, une Sicilienne qu'ils ont connue dans leur enfance et qui fut le grand amour malheureux de" notre ami". Pendant ces heures, on se remémore les jeux autour d'un ruisseau et l'arrivée de la petite communauté d'immigrants italiens parmi lesquels Gabriella, tout d'abord clandestine, puis plus ou moins intégrée. Le climat n'était alors guère favorable aux étrangers en Suisse et le sera de moins en moins." Notre ami" ne voulait pas renoncer à cet amour de jeunesse, mais le père de Gabriella en décidera autrement et la piègera en allant en Sicile pour assister à un mariage. Il la convaincra d'épouser là-bas un riche propriétaire. Longtemps," notre ami" espérera ramener Gabriella. Il voulait partir au Chili avec elle et, plus tard, au Wyoming où un fou vendait un hameau nommé Buford." Notre ami" en rêvait, pour en faire une sorte de havre, de refuge pour tous les démunis.
Lu par : André Cortessis
Durée : 5h. 59min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 35192
Résumé:Loin des élans révolutionnaires de sa jeunesse, Aris Pavlopoulos, conseiller particulier d'un ministre, jouit d'une existence confortable à Athènes en dissimulant ses zones d'ombre : l'obsession du sexe et l'ambition refoulée d'être reconnu comme poète. Une manifestation littéraire consacrée à son oeuvre et un voyage en Espagne, hanté par le symbolisme sexuel de la tauromachie, lui offrent l'occasion de satisfaire tous ses désirs. Mais dans la vie de Pavlopoulos, rien n'est conforme aux apparences... surtout quand un jeune voyou le poursuit dans les rues d'Athènes comme son ombre. D'une écriture rigoureuse et inventive, tragique sans négliger l'aspect comique et même grotesque des choses, Dompter la bête dissèque le comportement d'une élite tout en abordant des questions morales et existentielles. Un roman qui se lit d'un trait.
Lu par : Martine Moinat
Durée : 14h. 16min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 35187
Résumé:Kaboul, 2007. Depuis qu'il a été enrôlé dans les forces talibanes, le père de Rahima n'est plus que l'ombre de lui-même. Sans lui, sa mère et ses soeurs n'ont pas le droit de quitter la maison. Leur seul espoir réside dans la tradition des bacha posh, qui autorise sous certaines conditions, à travestir une fille jusqu'à ce qu'elle soit en âge de se marier. Rahima devient alors Rahim, et découvre une liberté qui va faire naître en elle un désir d'émancipation aussi fort que celui qu'éprouva son aïeule, Shekiba, un siècle plus tôt. Les destinées de ces deux femmes se font écho, et permettent une exploration captivante de la condition féminine en Afghanistan.
Lu par : Maude Morel
Durée : 3h. 24min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 35120
Résumé:1993, Pakistan. Iqbal a treize ans et, comme tant d'autres enfants, il part tous les matins travailler dans une usine de tapis. Exploité, Iqbal n'a plus qu'une idée en tête : se sauver et surtout dénoncer le travail des enfants. Réussira-t-il à mener ce combat pour la liberté ?
Durée : 16h. 52min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 34777
Résumé:La petite ville de Bakerton, en Pennsylvanie, s’est assoupie depuis la fermeture de ses mines de charbon. Mais l’équilibre tranquille de cette communauté bascule lorsqu’un grand groupe industriel, Dark Elephant, propose aux fermiers de louer leurs terres pour en extraire un trésor enfoui : le gaz de schiste. Certains s’empressent de signer les contrats d’exploitation avant même de les avoir lus, d’autres choisissent de préserver leur propriété. Arrivent les ouvriers venus du Texas tout comme un militant écologiste prêt à recruter là des partisans de son combat. Et ceux de Bakerton vont apprendre ce qu’il en coûte d’être dans le sillage de cette nouvelle ruée vers l’or. Ce qui gît dans ses entrailles est une vaste fresque à l’image de l’Amérique moderne et des forces contradictoires qui l’animent – entre cupidité et pouvoir, espoir et désillusion.
Durée : 25h. 27min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 34577
Résumé:Léonard Maurizius, homme de lettres élégant et frivole, est accusé d'avoir assassiné son épouse. Au terme d'un procès tumultueux, le meurtrier présumé est condamné à la prison à vie par le procureur Andergast. Il croupit en prison depuis plus de dix-huit ans lorsque Etzel Andergast, enfant unique du redoutable procureur, féru de justice et d'absolu, et convaincu de l'innocence de Maurizius, demande à son père de reprendre le dossier " Maurizius ". Face à son refus, Etzel part en campagne pour obtenir la révision du procès. Tournant le dos à sa famille et à ses valeurs traditionalistes, Etzel traque l'homme qui pourrait connaître la vérité et se cache sous une fausse identité à Berlin. Fondé sur une célèbre erreur judiciaire, ce chef-d'œuvre, à la fois lucide et romantique, a la grandeur d'une tragédie grecque. Porté par les implications morales et philosophiques de la crise européenne et allemande du début du siècle dernier, L'Affaire Maurizius témoigne des questions qui hantent l'œuvre de Jakob Wassermann : la quête d'ouverture, souvent refusée, et l'affirmation d'une double identité presque toujours suspecte.
Lu par : Lisette Vogel
Durée : 8h. 25min.
Genre littéraire : Policier/épouvante
Numéro du livre : 34575
Résumé:Après l'assassinat, tout le monde se pose la même question : mais que faisait un ancien croupier d'Atlantic City dans ce coin perdu de la pampa argentine ? Les rumeurs se répandent vite et elles sont cruelles et insistantes. On dit qu'il est venu sur les traces des sours Belladona, les jumelles Ada et Sofia, deux riches héritières de la région avec lesquelles il aurait eu une liaison secrète et perverse aux États-Unis. Mais on dit aussi que ce beau mulâtre portoricain, avec ses vêtements élégants et ses cheveux gominés, était en fait homosexuel et que la jalousie d'un homme fut à l'origine du crime. D'autres pensent qu'il était tout simplement un escroc ou un membre de la mafia américaine qui voulait blanchir de l'argent en achetant des chevaux argentins, pour les revendre ensuite dans le New Jersey. La vérité va s'avérer bien plus originale et surprenante, car Cible nocturne est un roman policier mais d'un genre nouveau : celui que Ricardo Piglia a su créer avec ces livres précédents. Tout comme dans Respiration artificielle (2000) ou dans L'Argent brûlé (2001), ici l'intrigue policière devient le point de départ d'une réflexion et d'une écriture incisives et brillantes dont le but est de révéler - noir sur blanc - les multiples visages cachées de l'Argentine contemporaine. Ainsi, la critique du pouvoir et la corruption des élites, la folie et la drogue, l'amour, l'exil et la littérature, tout l'univers de Piglia, réapparaissent dans ce roman tant attendu et qui lui a déjà valu, en 2011, le Prix de la Critique en Espagne et le Prix Rómulo Gallegos en Amérique latine.
Durée : 8h. 51min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 34573
Résumé:Une soutane aux orties" est un livre d´une brûlante actualité, à l´heure ou la société subit des chocs qui remettent en cause des valeurs et des institutions solides, comme l´Eglise.Et, précisément, c´est un cas humain lié à l´un de ces phénomènes qui a frappé M. Zermatten.En effet l´auteur met en scène deux personnages: Gérard, prêtre, dans la quarantaine et Nathalie, jeune femme; meurtrie encore par son divorce.Plusieurs éléments ébranlent la foi de Gérard: ses incertitudes dues aux remous de l´Eglise et, surtout depuis qu´il a retrouvé Nathalie - un amour fervent d´enfance - son état de célibat. "Ceux qui n ´ont jamais vécu seul n ´ont pas le droit de me condamner", ose-t-il enfin un jour s´exclamer.Puis Gérard franchit le pas et jette sa soutane aux orties.Rien de théorique dans ce roman attachant, empreint de réalisme.Les personnages évoluent dans les décors du quotidien, réagissent comme chacun de nous, s´efforcent de résoudre leurs problèmes à la mesure de leurs moyens sans perdre ni leur courage, ni leur humour; ce qui contribue à conférer à ce roman, au thème très actuel le sceau d´une extraordinaire authenticité.
Lu par : Bertrand Baumann
Durée : 13h.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 34562
Résumé:"J'ai vu la ville pendant trois semaines devant moi, mais c'était comme si elle avait été située sur une planète inconnue. J'étais dans l'île d'Ellis Island, c'était l'été 1944, et sous mes yeux j'avais New York". Ludwig Sommer, jeune Allemand pourchassé par les nazis, a enfin rejoint les Etats-Unis. Son permis de séjour en poche, il part à la découverte de cette terre promise dont les richesses semblent inépuisables. Mais les souvenirs et blessures de la guerre, toujours vivaces, remettent en question la possibilité d'un nouveau départ. Dans cet ultime roman, inédit en France, l'auteur d'A l'ouest rien de nouveau (Stock, 1929) brosse le portrait d'une incroyable communauté d'exilés tout en offrant une réjouissante satire de la société américaine
Lu par : Bertrand Baumann
Durée : 13h. 46min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 34564
Résumé:L'auteur de La Gana renoue ici avec son personnage au point où il l'avait laissé à la fin de son premier roman. Il sort de l'enfance, on l'envoie à l'usine, il nous raconte sa fuite effarante devant les Allemands, ces «coupeurs de paluches», sur les routes de juin 40. Nous retrouvons dans La perruque la cave des gardiens d'immeuble misérables et sa plaque d'égout, les rats, l'escalier malodorant, le terrain vague voisin, le quartier sordide avec ses putes, ses cloches, ses gamins fiévreux, ses ivrognes. Et toujours la même constellation familiale autour de l'enfant qui monte en graine, maigre, tendre et méchant, fou du besoin d'autre chose, et le cherchant avec acharnement dans le sexe, dans le vin et le vol, dans l'ordure et l'imprécation, dans d'impossibles rêves de fuite... Comme tous les «hommes de la famille», dont il se sent secrètement solidaire, l'adolescent se trouve coincé jusqu'à l'asphyxie dans l'univers des pauvres. Dans cet effrayant récit d'un apprentissage au coeur d'un univers clos sans espoir, l'auteur avance avec sa musique à lui, boiteuse, sauvage, aride. Il va au-devant de l'horreur comme pour l'exorciser par son excès même, comme si écrire restait encore le seul moyen peut-être de «changer la vie».
Durée : 15h. 45min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 34561
Résumé:Quand Mae Holland est embauchée par le Cercle, elle n'en revient pas. Installé sur un campus californien, ce fournisseur d'accès Internet relie les mails personnels, les réseaux sociaux, les achats des consommateurs et les transactions bancaires à un système d'exploitation universel, à l'origine d'une nouvelle ère hyper-numérique, prônant la civilité et la transparence. Alors que la jeune femme parcourt les open-spaces, les immenses cafétérias en verre, les dortoirs confortables pour ceux qui restent travailler le soir, la modernité des lieux et l'intense activité la ravissent. On fait la fête toute la nuit, des musiciens célèbres jouent sur la pelouse, des activités sportives, des clubs et des brunchs sont proposés, et il y a même un aquarium contenant des poissons rares rapportés par le P. -D. G. Mae n'en croit pas sa chance de travailler pour l'entreprise la plus influente qui soit - même si le campus l'absorbe entièrement, l'éloignant de plus en plus de ses proches, même si elle s'expose aux yeux du monde en participant au dernier projet du Cercle, d'une avancée technologique aussi considérable qu'inquiétante. Ce qui ressemble d'abord au portrait d'une femme ambitieuse et idéaliste devient rapidement un roman au suspense haletant, qui étudie les liens troubles entre mémoire et histoire, vie privée et addiction aux réseaux sociaux, et interroge les limites de la connaissance humaine.
Durée : 3h. 8min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 34634
Résumé:Le roman nous plonge dans la Bulgarie communiste de la fin des années 80. A travers le regard d'une fillette de 7 ans, nous découvrons le quotidien "gris clair ou gris foncé" de la dictature. Pour tromper son ennui, la narratrice s'approprie la légende du cosmonaute dont son école honore le nom : Iouri Gagarine. Fascinée par la conquête spatiale soviétique, vantée par son grand-père, communiste émérite, elle se découvre une vocation, ou plutôt une mission secrète : devenir à son tour une héroïne de l'Espace. La chute du mur de Berlin va sonner le glas de ces enfantillages. La gamine qui se préparait à l'envol en Spoutnik déchante à mesure qu'elle découvre l'envers du décor : si ses parents se cachaient des heures entières dans la salle de bain, c'était pour écouter Radio Free Europe en espérant la fin de ce régime honni. Parmi d'autres mensonges déconcertants, elle apprend que le père Gel, alias le Père Noël, n'existe pas ou que Iouri Gagarine ne fut pas le premier homme à s'approcher de la lune... Quelques années plus tard, l'heure de la "Transition démocratique" a sonné. Alors que fleurissent les sex-shops dans son quartier, nous retrouvons notre narratrice en pleine métamorphose adolescente. Depuis qu'elle a entendu, sur des chaînes occidentales, les tubes du groupe Nirvana, sa vision du monde a changé. Résolue à devenir l'égérie d'un groupe de punk-rock, la voilà contrainte de se rabattre sur Grigor, jeune guitariste flegmatique avec lequel elle multiplie les provocations, sans succès. Dégoûtée par le carriérisme fulgurant de son cousin Andreï, devenu un politicien maffieux, elle assiste, impuissante, à l'hospitalisation de son grand-père dont les idéaux trahis virent à la confusion mentale... Ce premier roman sait trouver le ton, décalé, elliptique et nerveux, pour conjuguer l'univers intérieur de l'enfance et les bouleversements de la grande Histoire. L'héroïne, qui doit autant à l'effrontée Zazie qu'à l'intrépide Fifi Brindacier, subvertit avec une naïveté fantasque la langue de bois du totalitarisme et les faux-semblants de la démocratie.
Lu par : Isabelle Henry
Durée : 4h. 49min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 34620
Résumé:Danse de la vie brève raconte le destin d'une jeune mexicaine de 23 ans, Melitza Trujillo. Trois carnets écrits de sa main retracent la folle accélération de son existence durant l'année 2006. Le premier carnet débute le 10 janvier 2006 à Guadalajara. Le matin même, Evo, un homme énigmatique, a fait irruption au Molachos, le bar où Melitza est serveuse. Dès la soirée suivante, il invite Melitza et son père Miguel à déguster dans un parc de la ville une décoction de cactus aux propriétés hallucinogènes. Mais la douce et planante nuit qui s'annonce va bientôt virer au cauchemar éveillé, suite à l'arrivée d'une patrouille de police. ... Trois semaines plus tard, nous retrouvons le même trio - Melitza, son père et Evo -, réfugié au bord de l'océan Pacifique. Par flash-backs successifs, nous reconstituons les motifs de leur cavale : le soir du 11 janvier, leur arrestation par quatre flics sans scrupule a très mal tourné. Alors que le trio commence à s'ennuyer dans ce paradis de carte postale, il est rejoint par Adrian, dont l'amitié avec Miguel date de la répression sanglante des mouvements étudiants de 1968 à Mexico. Tous quatre décident de rejoindre Oaxaca, où un ami peintre pourra les loger. Leur arrivée le 21 juin 2006 coïncide avec le soulèvement populaire qui institue la Commune libre de Oaxaca. Le journal intime devient soudain celui d'une révolution à laquelle Melitza décide de participer à sa manière. Elle y consigne les faits marquants d'une utopie en marche. Pourtant, ce climat d'émancipation connaît bien vite ses premières bavures, et les mercenaires armés des autorités déchues reviennent semer la terreur dans les faubourgs... Sous les abords du journal intime, Danse de la vie brève est un portrait de femme qui magnifie l'intériorité en constante évolution d'une jeune Mexicaine d'aujourd'hui. C'est aussi un roman d'aventures qui épouse le destin contrasté d'une insoumise, meurtrie dans sa chair par la violence endémique qui accable son pays depuis un demi siècle. C'est encore l'histoire d'un " amour fou ", celui entre la sensuelle Melitza et le " sauvage radioactif " Evo.
Durée : 10h. 35min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 34387
Résumé:Rachel et son amie Alison, dix ans, sont très intriguées par la maison du 11, Needless Alley, et par sa propriétaire qu'elles surnomment la Folle à l'Oiseau. D'autant plus lorsqu'elles aperçoivent une étrange silhouette à travers la fenêtre de la cave. Val Doubleday, la mère d'Alison, s'obstine quant à elle à vouloir percer dans la chanson, après un unique succès oublié de tous. En attendant, elle travaille - de moins en moins, restrictions budgétaires obligent - dans une bibliothèque et trouve refuge dans le bus numéro 11, pour profiter de son chauffage et de sa chaleur humaine. Jusqu'à ce qu'un appel inespéré lui propose de participer à une émission de téléréalité. Quelques années plus tard, dans un quartier huppé de Londres, Rachel travaille pour la richissime famille Gunn, qui fait bâtir onze étages supplémentaires. . . souterrains. Piscine avec plongeoir et palmiers, salle de jeux, cinéma, rien ne manquera à l'immense demeure. Mais plus les ouvriers s'approchent des profondeurs du niveau -11, plus des phénomènes bizarres se produisent. Si bien que Rachel croit devenir folle. À travers ce roman construit autour du chiffre 11, Jonathan Coe tisse une satire sociale et politique aussi acerbe que drôle sur la folie de notre temps. Il croque ses contemporains britanniques, gouvernés par une poignée de Winshaw - descendants des héros malveillants de Testament à l'anglaise -, capture dans sa toile les très riches et leurs serviteurs, leurs frustrations, leurs aspirations et leur démesure, avec une virtuosité toujours aussi diabolique.